Les enjeux du textile
Créer une marque dans le textile aujourd’hui, c’est aller à l’encontre de ce qu’il se fait déjà. Les entreprises traditionnelles du textile ont un système rodé depuis des dizaines d’années qui rencontre des grandes difficultés pour s’adapter aux enjeux actuels. Il est bien compliqué de changer une structure déjà en place, vieille de plus de trente ans pour la plupart.
Crises environnementales, pollution de l’air, des sols et de l’eau, impact nocif sur la santé de certains composants, dégradation des conditions de travail jusqu’au travail forcé. Tant de dérives qu’a connues et continue de connaître l’industrie textile. Comment peut-on arriver à de telles extrêmes ?
Depuis le développement du prêt-à-porter fin XXe, les entreprises traditionnelles ont profité de l’ouverture du monde, la diminution des temps de transport, et la réduction de leur coût de production, entraînant une politique de délocalisation. Pour supporter leur croissance, les marques ont poussé à une logique de surconsommation chez leur clientèle, amenant un phénomène de surproduction.

La délocalisation entraîne une perte de contrôle partielle ou totale de la production pour une entreprise traditionnelle donneur d’ordre.
Appelons-la l’entreprise A. L’entreprise A sous-traite sa production dans une usine B en Asie. Le véritable fléau de la perte de contrôle de la production pour l’entreprise A, c’est la sous-traitance cachée. En effet, l’usine B va accepter des productions plus importantes qu’elle ne peut réellement supporter, afin de signer un plus gros contrat et gagner plus. Elle va sous-traiter en cachette à une usine C, moins chère, la partie de production qu’elle ne peut assumer. Seulement, l’usine C accepte aussi des contrats plus gros que sa capacité de production, et sous-traite à son tour à une usine D encore moins chère, qui répète le même processus, et ainsi de suite.
Des usines de moins en moins chers se passent la production de l’entreprise A, entraînant une dégradation des normes sociales et environnementales, jusqu’à arriver au travail forcé qui s’occupe d’une partie de la production de l’entreprise A, sans que celle-ci ne soit même pas au courant.
Il convient de se préoccuper de cette effet boule de neige, c’est pourquoi MARESSANG s’attaque à la racine : la surconsommation, la surproduction et la délocalisation.
La logique est la suivante : consommer moins mais mieux, produire à petite échelle et collaborer avec des acteurs locaux, pour éviter à tout prix la perte de contrôle de la production. MARESSANG s’engage à respecter les législations pour rendre l’industrie textile plus propre, combattre le greenwashing omniprésent dans la mode et mettre en avant la transparence de nos démarches. Combiner la passion pour la mode avec l’amour pour la planète.